Circuit n°1 (Rouge)
Départ du Point Infos Tourisme, sur la gauche de l'Hôtel de ville, direction le restaurant l'Europe puis tourner à droite rue du Moulin à Huile. Tous les édifices, du côté droit, sont les premiers à sortir de l'ancien castrum.
Au numéro n° 7, ancien moulin à huile (A). Au fond de la rue, nous passons sous un porche sur lequel est construite une partie d'habitation et nous découvrons un fragment de rempart urbain. Nous arrivons à la Fontaine sucrée (B).
Remontons la rue de la Font sucrée; à gauche au n°14, belle porte ogivale. Au n°7, ancienne maison jacquaire (C) du XVIIe siècle reconnaissable à la coquille Saint-Jacques, incrustée dans l'angle de la bâtisse et jouxtant les vestiges possibles de l'ancienne prison, partie de la demeure seigneuriale des Fraissinet de Vessas. Une porte Louis XIII à bossage, récemment restaurée, marque l'entrée de l'ancien hôtel des capitaines châtelains de Cessenon.
Les armoiries des Vessas, figurant sur le médaillon du fronton à rampants interrompus, ont été sculptés à l'envers.
Franchissons cette porte et accédons à la cour intérieure, appelée Patus, par un passage couvert. Au fond à droite, cette cour dessert l'arrière de la prison avec sa tour, du haut de laquelle les prisonniers étaient jetés.
Nous reprenons la rue de la Font sucrée, au n°3, deuxième partie de la maison des Fraissinet de Vessas dont les armoiries sont visibles au plafond du salon. Un peu plus loin à droite, l'unique place sur laquelle l'Université (sorte d'assemblée) se réunissait. Prenons à droite l'avenue Raoul Bayou, au n°20, maison à colombage 'maison médiévale' (D).
A droite, par la rue des 4 coins, nous entrons dans le Barry d'Orb.
On se perd alors dans un labyrinthe d'étroites ruelles. Nous reprenons l'avenue Raoul Bayou par la rue de la Savonnerie, à droite la Place Fongaubert (Plô d'en Haut), au n° 10 la maison était au XVIIIe et XIXe siècle une manufacture de draps, d'utilité publique, fondée sous Louis XIV et exportant au Levant.
Traversons la route et terminons le circuit en admirant la chapelle Saint-Roch (E).
Revenons sur nos pas et empruntons à gauche la rue de la Teinturerie pour arriver au boulevard de l'Orb. Nous longeons ce boulevard jusqu'au pont (F) qui franchit l'Orb. Nous remontons l'avenue du Pont jusqu'au point de départ.
L'Hôtel de ville
En 1810, Cessenon n'a toujours pas d'Hôtel de ville et loue une maison dans l'Avenue Raoul Bayou. En 1899, Lalanne réalise le plan de la mairie qui sera construite sur l'ancien cimetière. En 1920, le monument aux morts est érigé; l'obélisque en pierre, posé sur un socle carré, supporte une statue en marbre représentant un Poilu.
(A) Le moulin à huile
Les châtelains de Cessenon possédaient deux moulins. En 1620, le moulin du Sieur de Pailhès, magistrat de la châtellenie est acheté par la commune mais il est en piteux état. En 1755, il est réparé; canalisation d'eau de la fontaine de la place jusqu'à deux puits, pressoirs, greniers, fourneaux, bassins, rien n'est laissé au hasard. Mais en 1825, ce moulin est transformé en maison d'habitation.
(B) La Fontaine sucrée
Pourquoi sucrée ? Nul ici ne le sait. L'eau qui coule dans l'auge depuis le tuyau en fonte est riche en calcaire. Déclarée non potable, elle est pourtant bue depuis toujours par de nombreux Cessenonais. Son débit, même en temps de sècheresse, est très important et d'une grande fraîcheur. Sa construction résulte d'une délibération du conseil municipal en 1 835. Elle a été restaurée en 1 996. Un auvent a été bâti sur la façade et les tuyaux ont été encastrés, une croix du Languedoc en fonte y a été placée. L'une des portes du Château, Porte de l'Olivet se trouvait à l'emplacement de la fontaine.
(C) La maison jacquaire
Cessenon était situé sur un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Cette maison jacquaire était en quelque sorte une auberge permettant aux pèlerins de faire étape.
(D) La maison 'médiévale'
Mentionnée sur le cadastre de 1810, elle date vraisemblablement du XVIIème siècle. Elle a été restaurée avec une certaine fantaisie. Le colombage est un plaquage maladroit de planches de bois sur une maçonnerie moderne, seul le rez-de-chaussée a conservé son authenticité ainsi que l'encorbellement du premier étage et les murs de refend maçonnés jusqu'au toit. Par son originalité, elle attire l'oeil et elle est devenue une galerie d'art.
(E) La chapelle Saint-Roch
(F) Le pont
Le pont dans le village On parle beaucoup du pont dans l'histoire. Au Moyen Age, au XIIème siècle, les consuls regrettent que le pont détruit ne soit pas reconstruit. Jusqu'en 1 866, un bac sert à transporter passants et animaux. Grâce à l'ingénieur A. Boulland, le 24 mars 1 866 un pont suspendu à péage est ouvert au public ; son tablier est en bois. En 1 924, il est remplacé par un pont métallique avec piliers. Hélas en mars 1 930, une crue emporte le pont. En 1 931, un nouveau pont suspendu métallique est construit (113 mètres de long pour une largeur de 6 mètres 80). Les ponts extra muros - 1 927 : construction du pont sur le Vernazobres, route de Lugné. - 1 894 : construction du pont à Réals. Il possède 5 voûtes de 13 mètres reliées par un arc métallique de 50 mètres.